Par rapport aux autres systèmes de synthèse audio à représentation graphique, comme HyperUpic , Coagula ou Metasynth, HighC se distingue parce qu'il est un système symbolique, et non analogique. Dans HighC (comme dans UPIC), une composition est faite de sons, et chaque son est un objet individuel qui a ses propriétés, toutes décrites numériquement. La composition n'est pas une bitmap organique dont l'organisation acoustique émerge à travers une transformation uniforme. En termes simples, HighC est à HyperUpic ce que PowerPoint est à Adobe Photoshop, ou ce qu'un Meccano est à la pâte à modeler .
L'un des inconvénients d'un système symbolique est que la retranscription du schéma visuel en phénomène sonore n'est pas univoque, elle reste sujette à interprétation. Par exemple, un son ayant une forme d'onde de bruit blanc sera reproduite identiquement quelle que soit la hauteur qu'on lui donne.
Toutefois, un système symbolique pour la représentation des sons offre l'incomparable avantage d'introduire la puissance du langage (ou ensemble de symboles combinables par des règles) dans l'activité de création sonore. Il permet donc de composer les sons simples en abstractions de plus haut niveau, et de combiner celles-ci de façon transparente.
L'essence même de la composition musicale est de créer de telles abstractions à partir de phénomèmes acoustiques élémentaires et de les assembler à son gré en structures complexes. Sans entrer dans le débat de savoir si la musique est un langage ou non, HighC permet à ses utilisateurs de créer leur propre langage pour manipuler et composer le son, plutôt que d'offrir une méthode unique de sculpture du matériau sonore.
Pour aborder cette approche symbolique, HighC propose 4 outils destinés à introduire des structures ou en tirer profit, et faire évoluer le matériau sonore élémentaire vers de plus hauts niveaux d'abstraction.